Conseil voyage Mexique
Voyager au Mexique, une aventure qui se prépare
L’été s’installait à Cancun et la chaleur était déjà oppressante. C’était un mois de Novembre et nous étions parti en famille au Mexique, accompagnés d’amis. Nous marchions dans les rues de Cancun à la recherche des trésors de la ville, qui semblaient absents. Les bâtiments sales et délabrés se succédaient et pointaient une pauvreté apparente. Parfois, quelques façades et hôtels colorés tranchaient avec la monotonie de ces rues. La journée suivait son cours, paisiblement, et nous étions épargnés de la vigueur qui dicte habituellement le quotidien des villes de renom. Cancun paraissait si différente de ce que l’on avait imaginé, différente de ce que nous avions pu voir sur internet. Et si nous nous étions trompés d’endroit ? Il était maintenant 13h. Durant la matinée nous avions visité le célèbre marché “El mercado 28” de Cancun. Le marché était charmant, mais nous en avons rapidement exploré tous les recoins. Après un bon restaurant et le ventre rassasié, nous avions alors décidé de nous plonger plus profondément dans la ville de Cancun. Nous souhaitions découvrir ses paysages, son architecture, ses plages, sa vie animée…
Mais nous étions là, à vagabonder dans cette ville, à la recherche de sa réputation.
Tandis que nous approchions du centre, un homme nous interpella en français. L’expression de son visage était grave et il semblait paniqué. Il nous expliqua rapidement sa problématique. Originaire de France, il s’était retrouvé au Mexique pour effectuer un road trip de plusieurs semaines jusqu’à cette soirée-là… hier soir. Tandis qu’il était allé retirer de l’argent à un distributeur, de nuit, des individus l’avait suivi et dépouillé de son portefeuille, son téléphone et ses papiers. Il n’avait pas mangé depuis 1 jour, il était las et fatigué. On lui demanda si on pouvait l’aider de quelque façon, en appelant un proche à lui par exemple. Il nous expliqua que son père était récemment décédé et qu’il ne lui restait que sa mère, âgée de 70 ans. Or le problème c’est qu’elle avait installé un logiciel de sécurité mobile empêchant les numéros non enregistrés de l’appeler. Il révéla quelques égratignures en soulevant sa casquette pour s’essuyer le front. Nous voulions réellement l’aider. Nous lui avons proposé quelques gâteaux que nous venions d’acheter. Contre toute attente, il refusa poliment en nous expliquant qu’il était trop stressé pour manger…
Alors qu’il n’avait pas mangé depuis la veille ?
Tiens, c’est bizarre ça, me suis-je dis intérieurement. Mais d’ailleurs, sans vouloir stéréotyper, il est rare qu’une personne âgée ait une telle littératie numérique et puisse ainsi installer un logiciel de contrôle sur son téléphone. D’un autre côté, tout cela était probable. Il n’y avait qu’à regarder la mine déconfite et inquiète de cet inconnu pour le croire. Nous lui demandions à nouveau comment nous pourrions l’aider. Il effectua des mouvements vagues de la main en direction de la rue d’où il venait, puis il nous donna le nom d’un Hotspot qu’on lui aurait recommandé.
– Je pourrais probablement y trouver de quoi me connecter sur internet. ajouta-t-il.
Nous lui indiquions donc l’itinéraire donné par Google Maps puis il nous demanda de l’argent. On lui donna 2,3 billets en entretenant un doute silencieux sur sa sincérité. Il y avait deux possibilités, soit cet homme s’était réellement fait racketter, ce qui est probable au Mexique, soit il avait profité de notre bienveillance.
Suite à cette aventure, nous reprenions notre route en débattant sur ce qu’il venait de se passer, jusqu’à atteindre le centre de Cancun. Il y avait quelques shops de quartiers mais rien de particulier, les rues conservaient la même neutralité. Déçus, nous avons compris plus tard que le côté attractif de Cancun se trouve de l’autre côté de la ville, au niveau d’un bras de terre long de plusieurs kilomètres et bordé par de magnifiques plages et restaurants.
Conseil voyage Mexique n°1.
Cette première expérience de Cancun nous a laissé deux enseignements :
- Lorsque l’on visite un pays et notamment le Mexique, les normes changent, ce qui peut parfois aboutir à des situations imprévisibles. Notre rencontre avec l’inconnu, probablement victime d’un vol, en est un parfait exemple. Dans ces circonstances, rester adaptable, faire preuve de discernement et de prudence est essentiel.
- L’autre leçon acquise c’est qu’on peut toujours influencer positivement l’expérience du voyage et diminuer l’imprévisible en s’informant efficacement sur le lieu que l’on souhaite découvrir. Dans notre cas, si l’on s’était mieux renseigné sur la ville de Cancun et les activités à faire, nous n’aurions pas raté la partie de la ville que nous trouvions intéressante à faire.
Choisissez bien vos horaires de visite pour une expérience intimiste et authentique
“Les cénotes sont au Mexique ce que les Fjords sont pour la Norvège”.
Voici ce que j’avais entendu avant de m’y rendre. Les photos que j’avais vu des cénotes du Yucatan et du Quintana Roo révélaient des endroits fascinants. Cette magie semblant se dégager de ces cavités naturellement creusées avaient éveillé en moi l’envie profonde de les découvrir. Nous nous sommes donc rendus à Ik Kil, un cénote qui descend jusqu’à 26 mètres sous terre avec un bassin d’eau profond de 40 mètres. Tandis que nous payions l’entrée, j’avais beaucoup de mal à croire que j’allais voir un lieu d’une telle beauté. Ces lianes majestueuses qui arpentent les parois abruptes d’une cavité vertigineuse, elles étaient à quelques pas et à 3 minutes de marche seulement.
J’arrivais au niveau d’un panneau fixé sur une barrière encerclant le vide. Sur l’écriteau, une petite flèche descendante indiquait le Cénote Ik Kil. Je m’appuyais sur la rambarde et je baissais les yeux. Waaa… c’est, c’est beau mais merde alors. Plusieurs mètres plus bas, la cuve d’eau d’environ 40 mètres de diamètre était occupée par une multitude de touristes et de locaux équipés de bouées de sauvetage. La première image qui m’est venue en tête fut celle d’une piscine municipale, la seconde fut celle d’un lac rempli de têtards.
Cet endroit enfanté par la nature avait perdu toute son authenticité. Vu que nous avions fait la route, nous nous y sommes tout de même baignés. D’ailleurs, une fois dans le bassin, je dois reconnaître que la vue en contre plongée était plutôt exceptionnelle. Ce fut donc une belle expérience, avec l’amertume d’un moment moins intimiste.
Conseil voyage Mexique n°2.
Un bon conseil que je peux donc vous donner si vous décidez de partir au Mexique dans les régions du Quintana Roo et du Yucatan, c’est d’éviter les heures noires. J’entends par là les jours et les horaires de forte affluence. En effet, ces régions sont aujourd’hui bondées de touristes, pouvant fortement altérer l’expérience de ceux qui recherchent du calme et de la détente.
- Les dimanches sont à éviter. Les locaux sont en week-end et bénéficient d’un accès privilégié aux lieux d’intérêt touristique tels que les cénotes et les cités mayas.
- Au contraire, il faut privilégier les jours de la semaine au moment de l’ouverture des sites, généralement le matin vers 8, 9h.
Santé : Vous ne serez pas à court de médicaments au Mexique.
Il était 14h de l’après-midi, peut-être 15h, tandis que nous quittions la belle Valladolid en direction de Tulum. Moins de 2 heures de trajet plus tard, nous arrivions devant un petit écriteau sur lequel il était inscrit “Tulum”. Peu de temps après, nous entrions dans une belle allée bordée de palmiers, d’hôtels et de restaurants. Notre conducteur ralentit légèrement et la voiture se cala sur l’ambiance décontractée de ce moment. En cette fin d’après-midi calme, nous pouvions entendre le bruit des oiseaux accompagnant le déclin du soleil. La nuit commençait à tisser ses ombres sur la ville.
Une once de romance flottait dans l’air mais un un halo vert attrapa mon regard… Mon attention traversa la chaussée droite puis se posa sur une pharmacie dont la façade était assiégée de rappels lumineux. Impossible de la louper. Je ne loupais pas non plus les pharmacies suivantes tandis que nous roulions depuis 5 minutes seulement dans cette allée. C’est alors que je fis un constat que j’avais déjà inconsciemment compris depuis mon arrivée au Mexique : il y a énormément de pharmacies dans ce pays. Peut-être 3 fois plus qu’en France et je n’exagère pas.
Conseil voyage Mexique n°3.
Il n’est pas nécessaire d’emporter beaucoup de médicaments, une fois sur place vous avez tout ce qu’il vous faut, les pharmacies sont omniprésentes au Mexique, surtout dans le Quintana Roo et le Yucatan.
Rien ne presse…
Nous étions arrivés sur l’île de Cozumel via un Ferry au départ de Playa Del Carmen. Il était probablement 10h du matin, et avant d’effectuer une excursion en bâteau, nous décidions d’acheter de quoi manger en guise de petit déjeuner. Dehors, la ville de Cozumel était déjà bien animée, les touristes déambulaient, s’arrêtaient, prenaient des photos, puis repartaient. Nous nous sommes orientés vers le premier shop trouvé, nous avons choisi nos articles puis nous sommes passés à la caisse. La vendeuse nous salua puis commença à passer un article. Puis… un deuxième. Puis… un troisième. Et ainsi de suite, chaque effort étant maîtrisé pour ne pas en être un. Je vous donne deux mots pour résumer la situation : Zootopie, Paresseux. Vous me suivez ?
En réalité, cette attitude nonchalante, ou décontractée selon le point de vue, est culturelle au Mexique. On la retrouve partout dans le pays, même dans les restaurants pour se faire servir. Pour un touriste venant de France, pays dans lequel on est plutôt pressé et rigoureux sur les horaires, on peut alors ressentir un fort décalage avec le quotidien habituel.
Conseil Voyage Mexique n°4.
Au Mexique, ne soyez pas pressé. Si vous l’êtes, la réalité vous rattrapera et vous invitera à ralentir. Car oui, prendre son temps est culturel au Mexique. Si l’on vous dit “tout de suite” ou “maintenant”, entendez plutôt par là “bientôt”.
Le pourboire au Mexique est culturel
– Mmmh… Ce fut un repas royal. Je me suis régalé.
– Ravi de vous entendre le dire. Voici l’addition.
– Je vous remercie. Je vous dois donc 50 pesos? Très bien, je vais régler en espèce. Tenez, voici 10 pesos supplémentaires de pourboire.
L’une des grosses différences culturelles qui différencie le Mexique, et plus globalement l’Amérique du Nord, de la France est le pourboire. Tandis qu’en France, elle n’est pas une pratique courante, au Mexique donner un pourboire est la norme.
Le pourboire peut-être la seule rémunération que perçoivent les serveurs. C’est pourquoi, habituellement on va donner entre 10 et 20 % de la note en pourboire. Pareil pour les guides de services touristiques.
Conseil Voyage Mexique n°5.
La coutume est de donner un pourboire, qui oscille généralement aux alentours de 5 à 20% du prix, pour les prestataires de services tels que les serveurs, les bagagistes, les gardiens de parking et les guides d’activité…. Bon nombre d’entre eux ont une rémunération qui dépend fortement des pourboires tandis que le prix du service proposé va plutôt aux institutions.
Etant donné que les gens sont chaleureux et accueillants au Mexique, vous éprouverez peut-être même du plaisir à leur rendre la pièce de leur monnaie (sympa le jeux de mots). L’avantage c’est que vous ajustez vous-même le montant du pourboire, vous pouvez ainsi payer à la hauteur réelle de la qualité du service et de l’expérience vécue.
Blog, Amérique
08 janvier 2024
Vous avez d’autres conseils? Partagez-les nous dans les commentaires
Familiarisez-vous avec l’ensemble de nos articles et découvrez de nouveaux endroits, des bons plans ainsi que des recommandations spécialisées sur les thématiques du sport et du voyage.