Comment bien skier dans la poudreuse, en hors-piste ?

Nos conseils pour bien skier dans la poudreuse

Skier dans la poudreuse est une histoire d’équilibre, de vitesse et de technique. Voici un condensé des meilleurs conseils pour réussir à skier dans de la poudreuse.

I. Comment bien skier dans la poudreuse, l’équilibre.

Gardez les skis proches l’un de l’autre.

En maintenant les skis proches l’un de l’autre, vous augmentez leur portance, c’est-à-dire que les ski vont moins s’enfoncer dans la neige. Ainsi, vous gagnez en équilibre et en vitesse.

Vous pouvez toutefois espacer vos skis par le haut. Certaines situations, telles qu’un virage dans une pente abrupte, peuvent nécessiter de lever le ski intérieur vers le haut par une flexion du genou afin de transférer du poids vers le ski extérieur.

Équilibrez le poids sur les deux pieds.

Dans la poudreuse, le poids du corps doit être plutôt réparti sur les deux pieds, contrairement au ski sur une surface damée. Toutefois, dans un virage en poudreuse, il est possible d’exercer une pression légèrement plus importante sur le ski extérieur mais cela dépend des ressentis de chacun, l’essentiel est de rester léger dans le virage.

3. Centrez votre poids au niveau des bottes.

Votre centre de masse doit être le plus droit possible afin que vous puissiez gagner en équilibre et en fluidité lorsque vous skiez. Si vous êtes trop en arrière, vous aurez des difficultés à tourner et vous userez vos genoux. Au contraire, si vous êtes trop en avant, vous risquez de chuter face à la piste.

Repère : Si vous appuyez trop sur vos spatules pendant le virage, alors vous n’êtes probablement pas droit.

II. Comment bien skier dans la poudreuse, la gestion des virages.

Négociez les virages grâce à l’effet ressort.

L’effet ressort c’est un léger rebond au moment du virage qui va vous aider à sortir vos skis de la neige afin que puissiez tourner dans la poudreuse.

Voici comment procéder. Lorsque vous initiez un virage, vous allez dans un premier temps détendre vos jambes. Détendre les jambes va permettre de tasser la neige sous vos skis et ainsi de créer un plateau neigeux qui va vous servir d’appui. Prenez ensuite une impulsion sur ce plateau en vous surélevant pour sortir légèrement de la neige. Directement, tournez en faisant pivoter les pieds tout en laissant les genoux remonter vers le buste. La réception du virage se fait donc les genoux fléchis.

Engagez-vous vers le prochain virage puis recommencez. Avec un peu d’entrainement, vous pourrez négocier de magnifiques virages et prendre de plus en plus de plaisir.

Prenez moins de virages pour garder plus de vitesse.

Prenez des virages en forme de U plutôt qu’en forme de V.

En prenant le temps de réaliser le virage, il est plus facile de gérer son équilibre. Cela permet également de mieux répartir le poids sur les skis, permettant ainsi de ne pas casser le plateau neigeux sur lequel on prend appui pour tourner (voir conseil 4).

Enfin, le fait d’arrondir les virages permet de prendre plus de vitesse.

Comment réaliser les virages en U ? Lorsque vous initiez un virage, vous allez vous retrouver face à la pente, à ce moment-là conservez cette position pendant quelques instants, comptez 1,2 dans votre tête, puis finalisez le virage en inclinant les genoux vers l’intérieur du prochain virage.

Tandis que les pieds tournent, gardez le buste face de la pente pendant vos virages.

III. Comment bien skier dans la poudreuse, la fluidité posturale.

Gardez une posture athlétique.

Mettez pour cela les épaules et les mains en avant.
Fléchissez les genoux (cela permet de mieux absorber le terrain, les irrégularités et les chocs). Ils doivent être la partie du corps la plus en avant.
Les hanches, quant à elles, doivent être vers l’arrière.
Le tibia est collé contre le devant de la botte.
Les abdos sont gainés et le haut du corps reste droit, voir conseil numéro 3.

Avec cette posture, vous aurez plus de fluidité, de souplesse et de réactivité lorsque vous vous aventurez dans la poudreuse.

9. Pré-visualisez vos virages.

La visualisation est au coeur de beaucoup de sports, que ce soit en vtt, snowboard, escalade… Au ski, c’est une mentalisation de la façon dont on va entreprendre la descente. Avec une bonne lecture du terrain, en peut pré-visualiser ses futures trajectoires et s’engager avec plus d’aisance. Les skieurs expérimentés préconisent par exemple, dans les champs de bosse, de poser son regard 3 bosses en avance pour préparer ses virages. Prenons l’exemple de la conduite automobile, l’un des premiers conseils donné par les moniteurs est de poser son regard loin devant soi. La mécanique qui se joue derrière reste globalement la même qu’au ski. En regardant plusieurs mètres devant, on s’offre de la réactivité et la possibilité d’ajuster sa conduite.

** Conseil bonus ** Veillez à ce que la spatule de votre ski (le devant du ski) reste légèrement immergé dans la neige pendant la descente.

Appliquez ces conseils pour peaufiner votre technique ski hors piste puis faites le plein d’adrénaline grâce à la sensation de flottaison ressentie avec une bonne maîtrise en poudreuse.

Skier dans la poudreuse : Les erreurs fréquentes

Erreur 1 : Se pencher trop en arrière sur ses skis.

L’erreur la plus courante en ski poudreuse est de se pencher trop en arrière. En faisant cela, on perd beaucoup de contrôle et de stabilité pendant sa glisse. Il est donc essentiel de garder une position équilibrée. Il ne faut pas se pencher trop en avant pour éviter que les spatules ne plongent dans la neige, mais il est tout aussi important de ne pas se pencher trop en arrière, afin de conserver le contrôle de la descente et des trajectoires.

Erreur 2 : Un appui excessif sur les carres.

En hors-piste, l’utilisation des carres doit être plus légère qu’en piste damée, où elles permettent de mordre la neige et d’assurer un contrôle précis. Dans la poudreuse, une pression trop prononcée sur les carres enfonce les skis, ralentissant ainsi la descente et réduisant le contrôle du skieur. Il est donc important d’adopter un appui léger et équilibré sur les deux carres pour maintenir la flottaison. Pendant les virages, un léger appui sur la carre externe aide à stabiliser les skis sans les enfoncer dans la neige.

Erreur 3 : Ne pas prendre suffisamment de vitesse.

Une erreur fréquente lors de l’apprentissage du ski en poudreuse est de ne pas prendre suffisamment de vitesse. Elle est pourtant indispensable pour éviter de s’enfoncer dans la neige et garder la maîtrise de la descente. Gardez donc une vitesse cohérente. Laissez vos skis épouser la piste et réalisez des virages en conservant une vitesse constante. Bien évidemment, descendre à vive allure sans maîtrise n’est pas recommandé, mais cela relève du bon sens.

Erreur 4 : Avoir les pieds trop écartés.

Un écart trop grand entre vos skis transfère naturellement le poids de votre corps vers le ski extérieur, ce qui le fait s’enfoncer plus facilement dans la poudreuse et réduit l’équilibre. À l’inverse, des skis resserrés recentrent le poids du corps et contribuent à un meilleur équilibre en poudreuse.

Erreur 5 : Trop de rotation du haut du corps.

Le buste doit rester un maximum droit face à la pente tandis que les hanches et le bas du corps tournent. Une rotation excessive du buste diminue la maîtrise et l’équilibre en début de virage, tout en accentuant inutilement les fins de virage. Cela rend les skis moins réactifs et les fait s’enfoncer dans la poudreuse, réduisant ainsi la vitesse et la stabilité du skieur.
Privilégiez donc un bon gainage et une dissociation souple entre le haut et le bas du corps pour un meilleur contrôle.

Erreur 6 : Pousser sur ses skis pour tourner au lieu de résister.

Lors du virage, beaucoup de débutants hors-piste cherchent à pousser sur les skis pour tourner. C’est bel et bien une erreur. Il suffit de rester souple sur ses appuis et de jouer avec les transferts de poids du corps (voir nos conseils précédents) pour tourner. Pendant un virage, il est donc préférable de résister à la neige qui s’accumule sous les skis, en accentuer la flexion très légère des genoux. Grâce à l’effet rebond, cela permet de sortir les skis de la neige. Imaginez-vous sur un trampoline, lorsque vous arrivez un creux de la toile, vous devez tendre les jambes pour être propulsé en l’air, si vous restez fléchi, vous absorbez le saut, au ski c’est pareil.

Ski piste et hors piste : différences

La première différence qui existe entre le ski piste et le ski hors piste réside dans l’imprévisibilité du terrain. En hors piste, on s’aventure dans des sections de montagne non aménagées. Blotti sous la neige, des cailloux, des branches, des racines ou encore des creux non visibles peuvent se trouver sur votre chemin. Selon le hors-piste pratiqué, vous pouvez retrouver des passages accidentés plus importants (crevasses, falaises, corniches…). C’est pourquoi il faut redoubler de vigilance et avoir la meilleure connaissance possible du terrain lorsqu’on fait du hors-piste, l’idéal est d’être accompagné par un guide.

La seconde différence entre le ski piste et hors-piste réside dans la façon de skier. Le ski hors piste demande une technique de ski différente que sur piste normale afin de pouvoir avancer avec aisance sur une couche de neige généralement plus épaisse et tendre. Il est bon de savoir que l’on a pas toujours les mêmes conditions de sol en hors piste: la consistance de la neige, sa compacité ou encore sa qualité ne sont pas toujours les mêmes. Plus largement, les spécificités des terrains en hors-piste sont bien plus variées et changeantes que sur piste. C’est pourquoi, vous allez également devoir développer une approche de ski plus flexible et adaptable.

Skier dans la poudreuse : Conseils de sécurité

1 : Faire appel à un professionnel.

Il est indispensable de faire appel à un professionnel lorsqu’on débute le ski hors-piste. Le guide hors-piste possède des connaissances de terrain, de météo, et une expérience qui sont clés pour minimiser les risques liés à la pratique du ski freeride. C’est la meilleure assurance pour skier en hors-piste car il vous guidera et vous transmettra toutes les règles de sécurité nécessaires.

2 : Se renseigner sur la météo et les risques d’avalanche.

Si vous êtes avec un guide, il prendra connaissance de ces informations pour vous. Si ce n’est toutefois pas le cas, vous devez obligatoirement consulter les bulletins météorologiques, les drapeaux d’avalanche et recueillir toute information pertinente sur les conditions du jour. N’hésitez pas à solliciter les professionnels de la montagne que vous pourrez croiser.

3 : Partir à plusieurs.

Partir seul en ski hors-piste est peu recommandé. Que l’on soit professionnel ou amateur, des imprévus peuvent survenir à tout moment. Même avec la meilleure préparation possible, la montagne est régie par ses propres règles. Il y a ainsi de nombreuses situations délicates dans lesquelles il est difficile voir impossible de s’en sortir seul (avalanche, blessure, chute dans une crevasses ou un ravin, passage délicat…).

4 : Etre détectable.

Une bonne pratique pour tout skieur freeride est d’être équipé d’un DVA allumé (détecteur de victime d’avalanche). En cas d’avalanche, cet appareil permet à vos coéquipiers de vous localiser grâce à leur propre DVA, et ce même sous une couche importante de neige. L’utilisation de ce matériel nécessite d’être formé et d’avoir pratiqué la recherche de victime.

5 : Ne pas omettre l’équipement de survie.

En complément du DVA et du téléphone, la pelle et la sonde sont un must-have pour chaque membre de l’expédition. La sonde permet de localiser précisément le coéquipier suite au signal donné par le DVA tandis que la pelle permet de le dégager de la neige. Veillez également à disposer chacun d’un téléphone bien chargé, utile pour transmettre les coordonnées géographiques aux secours en cas de pépins. Enfin, un sac à dos équipé d’un air-bag anti-avalanche peut s’avérer précieux.

6 : Traverser un par un les passages menacés par une neige instable.

Dans les passages où la stabilité de la neige n’est pas certaine, que ce soit sur le sentier à parcourir ou au niveau d’une corniche fragile en surplomb, augmentez les distances entre chaque membre. Traversez le passage à risque un par un et attendez vos coéquipier en surplomb ou à l’abri. Ouvrez les yeux et restez attentif.